Les tranches de vie de Julie LeBrun
Pédagogue et vulgarisatrice dans l'âme, Julie est responsable du volet "Formations". Elle nous raconte ici le parcours atypique et mouvementé qui l'a menée chez NUMIGI.
par Julie LeBrun - 8 mai 2019
Je suis la première employée (non fondatrice) à avoir été embauchée chez NUMIGI. Des passions, j'en ai connu plusieurs dans ma vie, incluant la danse et la technologie (oui, il y a un lien entre les deux!), mais la première, c'est l'enseignement. Or, pour bien enseigner, il faut être très curieux (insatiable, même!), savoir écouter et bien communiquer. C'est tout moi, ça, n'est-ce pas? 😃 Mais commençons par la fin...
Profession : formatrice
Chez NUMIGI, on accompagne les entreprises dans l'implantation de leurs systèmes de gestion. Nous travaillons essentiellement, pour l'instant, avec Odoo et G Suite. Une fois que les décisions ont été prises au niveau de l'analyse des besoins et du développement des processus, il faut former les gens à l'utilisation de leur nouvel outil. Ça, c'est mon rôle à moi.
J'interviens aussi bien lors des démonstrations aux futurs clients qu'à l'intérieur d'un projet afin de démontrer les fonctionnalités de base des applications de gestion. Lorsque celles-ci ont été configurées selon les besoins spécifiques de l'entreprise, je peux être amenée à former les utilisateurs clés sur ces configurations.
Je suis également impliquée dans le soutien technique, bien que nous soyons plusieurs à nous en occuper. Même quand nos utilisateurs ont reçu leur formation, il est normal qu'ils oublient certains éléments ou qu'ils rencontrent un imprévu, un dysfonctionnement. On examine alors le problème et on leur fournit la solution rapidement à l'aide d'explications, de captures d'écran, de soutien en personne, par téléphone ou par vidéoconférence.
Vocation : enseignante
Depuis mon premier jour d'école, j'ai compris que l'enseignement était ma vocation. J'ai débuté ma carrière dès l'âge de 7 ans. Ayant commencé à prendre des cours de danse l'année précédente, j'ai décidé d'organiser mes propres cours dans le salon, chez mes parents. On déplaçait les meubles, mes amies arrivaient le dimanche à 14h et le cours commençait. C'est une amie d'enfance, que j'ai revue il y a quelques années, qui m'a rappelé cette époque en précisant qu'elle n'était pas surprise que je sois professeur de danse! Eh oui, c'était mon véritable rêve mais, à cette époque-là, je voulais devenir enseignante au primaire.
Au cégep, plutôt que de faire deux ans en sciences humaines, j'ai commencé par une technique d'éducation en service de garde qui me permettait d'étudier les enfants à fond pendant trois ans, avec l'idée de poursuivre en enseignement primaire à l'université. Cependant, lors de mon stage de fin d'études collégiales, j'ai compris que je n'étais pas faite pour ça.
À l'école de la vie
À 18 ans, j'étais partie en Europe avec mon amie d'enfance et un sac à dos. Trois mois de découvertes et de bonheur en France, en Espagne et en Italie... et paf! me voilà qui tombe en amour avec la culture espagnole!
Un an et demi plus tard, toujours aussi passionnée par l'espagnol, je me dis que si je ne peux pas être enseignante au primaire, je pourrais plutôt enseigner cette belle langue! Je m'inscris donc au programme universitaire «Estudios hispanicos». Mon niveau d'espagnol n'étant pas assez fort, on m'accepte, mais en me faisant commencer par la fin, c'est à dire les cours à option. Je dois suivre notamment un cours d'espagnol intensif qui devrait me permettre de me mettre à niveau.
Je le termine avec un meilleur niveau de compréhension et d'écriture mais je suis incapable de parler, bloquée par la gêne et la peur de me tromper. Je mets alors mes études sur pause et pars au Mexique avec la ferme intention d'en revenir bilingue. Cette décision allait drastiquement changer mon parcours de vie.
Débarquée à Riviera Maya, je fais le tour des hôtels pour me trouver un emploi. Trois jours plus tard, je suis embauchée comme animatrice et danseuse professionnelle dans un complexe hôtelier de Playacar. Cette immersion de huit mois au Mexique me permet non seulement de "débloquer" mon espagnol, mais aussi de découvrir les danses latines. Je rentre alors au Québec.
Prof de danse : le rêve qui se réalise!
Forte de mon expérience mexicaine, je commence à prendre des cours de danse latine à Québec. Mon prof et d'autres élèves détectent que j'ai un certain don pour expliquer les mouvements. Rapidement, mon professeur me propose de travailler avec lui et nous devenons associés. Le rêve... Non seulement j'enseigne, mais j'enseigne... la danse latine! Mes trois passions réunies!
Mais au bout de trois ans, nos chemins se séparent. Comme nous avions signé une entente de non-concurrence mais que je veux continuer à faire ce métier, je déménage à Sherbrooke. Pourquoi Sherbrooke? Parce qu'une ancienne élève qui s'y est établie m'encourage à ouvrir une école là-bas. Aucune autre école n'y enseigne alors les danses cubaines, ma spécialité.
La danse des entrepreneur(e)s
J'ai dirigé mon école de danse de Sherbrooke de septembre 2005 à décembre 2015. Pendant ces 10 années et demi, j'ai dû apprendre à tout faire, y compris la gestion. Il faut dire que j'ai toujours été une « Madame Technologie » très organisée. La gestion sur papier, moi, ça ne m'allait déjà plus en 2005. J'ai donc conçu une application de gestion que l'une de mes amies a programmé dans Microsoft Access.
Enseigner la danse au Québec, ce n'est pas l'emploi le plus stable financièrement. J'ai donc pris un deuxième emploi pour compenser : adjointe administrative chez CGI. C'est là que j'ai mis les pieds dans l'informatique pour vrai, travaillant avec des développeurs pendant trois ans, au bureau de Sherbrooke. Puis, j'ai décidé de fermer mon école de danse et de retourner vivre à Québec afin de me rapprocher de ma famille.
Virage techno
De retour à Québec, mon premier emploi fut adjointe administrative dans une firme d'ingénierie qui était en mode de « gestion papier ». Sachant que j'avais de l'expérience dans la gestion avec des outils informatiques, le patron m'a confié le mandat d'améliorer leur façons de faire et leur outils. Quand j'en suis repartie, au bout de trois mois, ils avaient un nouveau logiciel de gestion, un ordinateur d'administration à jour et plus puissant ainsi qu'une imprimante plus efficace!
Je me suis ensuite joint à l'équipe de ventes et intégration chez Solotech en tant qu'adjointe au VP. Ma première journée chez eux fut la journée de formation sur leur nouvel outil, le CRM SalesForce. Mon patron a rapidement constaté que j'étais douée avec ce type de logiciel et m'a mandaté à la formation de l'équipe de vente afin de l'aider dans l'utilisation quotidienne de ce nouvel outil.
Après quelques détours, je suis revenue à ma passion pour la technologie en me joignant à l'équipe d'Anick Tardif, directrice du bureau de Québec de Savoir-faire Linux. En tant qu'adjointe, je l'assistais dans la gestion de ses tâches et de son équipe de développeurs Web.
Parallèlement, un projet de déploiement Odoo interne était en cours et, rapidement, je me suis impliquée dans l'équipe projet afin de remonter les besoins des gestionnaires aux conseillers fonctionnels et aux développeurs. C'est ce même rôle qu'assument nos partenaires clients, avec nous, aujourd'hui.
Et c'est comme ça que j'ai rencontré Bruno, David, Julien, Quentin... et que j'ai finalement atterri chez NUMIGI!